Endémique de la Nouvelle-Zélande, le manchot antipode ou à œil jaune (Megadyptes antipodes) ne vit que sur la côte Est de l’île du Sud et autour de petites îles au sud de l’archipel.
Son espèce est répertoriée En danger d’extinction sur la Liste Rouge de l’UICN , avec environ 3600 individus. Considéré comme le plus rare manchot du monde, il est victime des prédateurs introduits par l’homme à son arrivée dans l’archipel et du déboisement des côtes qui ravage ses abris.
J’ai découvert le travail mené par le Yellow-eyed Penguin Trust en 2011, lors de mon premier voyage en Nouvelle-Zélande. J’ai rencontré Sue Murray au siège de l’organisation à Dunedin, et suivi Dave McFarlane et Leith Thomson sur le terrain dans la péninsule d’Otago et à Curio Bay.
Ce Trust mène depuis des décennies un incroyable programme de sauvetage. Avec le secours de nombreux bénévoles, il recrée l’environnement naturel protecteur des manchots en replantant des kilomètres de côtes grâce à sa propre nurserie de plantes. Il y assure le contrôle des prédateurs des manchots. Les chats, chiens, mustélidés et opossums invasifs, qui se sont multipliés par millions, doivent être écartés sur des centaines de kilomètres de côtes… Cette stratégie d’ampleur aboutit à des résultats encourageants, mais les bouleversements climatiques pèsent sur le rétablissement de cette espèce gravement menacée.