Bienvenue sur une autre planète !


Aotearoa Nouvelle-Zélande

 

C’est un monde comme nulle part ailleurs : le dernier continent à avoir été découvert par l’Homme, il y a 700 ans à peine…

Alors que les Français vivent au Bas Moyen-âge, de grands navigateurs Polynésiens découvrent, à des milliers de kilomètres des plus proches terres, un archipel inconnu qu’ils baptisent Aotearoa : « le pays du long nuage blanc ». Ils s’y installent et sont aujourd’hui connus sous le nom de Maori. Des centaines d’années plus tard, les Européens y parviennent à leur tour, et l’appellent : « Nouvelle-Zélande ».

Isolé au milieu des océans pendant près de 80 millions d’années, ce monde perdu est unique. Les seuls mammifères terrestres sont de petites chauves-souris frugivores et insectivores. Les oiseaux, reptiles, batraciens et arthropodes sont les rois. Ils vivent longtemps et se reproduisent peu. Beaucoup d’oiseaux et d’insectes ont renoncé à voler et sont devenus de petits géants. Ici survivent des espèces contemporaines des dinosaures, qui remontent à 200 millions d’années et n’ont pratiquement pas évolué…

La Nouvelle-Zélande, pour le paléontologue Tim Flannery, « nous montre à quoi le monde pourrait ressembler si les mammifères avaient disparu comme les dinosaures il y a 65 millions d’années, laissant les oiseaux hériter de la planète ».

Avec l’arrivée des hommes, il y a 700 ans, ce monde préhistorique s’effondre. Les hommes chassent et pêchent, brûlent et abattent les forêts. Ils importent toutes sortes d’animaux et de plantes de leurs pays d’origine, sans compter les « voyageurs clandestins » qui se glissent dans les bateaux : les rats et les souris qui se multiplient par millions. Les animaux natifs de l’archipel se pensent protégés grâce à leur camouflage, mais ils n’ont aucune chance d’échapper aux nouveaux prédateurs armés de lances et de fusils, de griffes et de crocs, qui chassent à l’odorat et leur tendent des pièges. Leur habitat et leurs sources de nourriture sont détruits ou volés par les nouveaux arrivants… Alors beaucoup disparaissent très vite et tous sont en péril.

Heureusement les Néozélandais mirent en œuvre au milieu du 20ème siècle une vaste politique de sauvetage avec une inventivité, une énergie et un dévouement incomparables. À tel point que la Nouvelle-Zélande est à présent considérée comme l’un des leaders mondiaux du sauvetage et de la conservation des espèces, et ses innovations reprises par de nombreux pays.

Une des actions essentielles consiste à contrôler les prédateurs invasifs, compte tenu du niveau d’invasion atteint. De petites îles suffisamment éloignées des îles principales du Nord et du Sud sont « nettoyées » pour les rendre aptes à abriter en sécurité des espèces endémiques. Mais la difficulté majeure demeure sur les îles principales, envahies par des centaines de millions de mammifères invasifs qui se reproduisent à des vitesses effrayantes : commencez avec un couple de rats, en 18 mois ils auront 1 000 000 de descendants… Faute de pouvoir protéger pour l’instant l’ensemble du pays, des espaces de protection sont désormais aménagés sur les îles principales, tels que Zealandia au cœur de Wellington sur l’île du Nord ou Orokonui près de Dunedin sur l’île du Sud. Ces refuges ouverts au public deviennent des forteresses, des « îles » dans l’île : totalement encerclés par des clôtures impressionnantes au maillage extrêmement fin (pour éviter le passage des souris), ils sont « libérés » de tous prédateurs avant d’accueillir les espèces endémiques, qui peuvent s’y développer en sécurité.

Autre action dans lequel les Néozélandais sont passés maîtres : la reproduction des espèces menacées. Celles dont la situation est la plus critique sont « assistées » à des degrés plus ou moins importants avec une reproduction et/ou un élevage en captivité avant d’être relâchées à l’état juvénile.

La Nouvelle-Zélande impressionne aujourd’hui par le nombre et l’étendue inégalés des programmes de préservation, sauvetage et réintroduction de ses espèces endémiques et de leurs écosystèmes. Aux côtés du New Zealand Department of Conservation / Te Papa Atawhai, les Communautés, les associations, les bénévoles de tous âges, s’impliquent quotidiennement dans un travail gigantesque.

Je vous présente ici quelques-uns de ces protecteurs dévoués que j’ai eu le privilège de rencontrer.

icone mediaDécouvrez-les dans mon documentaire « Rencontres avec les protecteurs de l’arche perdue ».

icone tableau Dans mon exposition « Aotearoa Nouvelle-Zélande – Les protecteurs de l’arche perdue »,

icone d'un livre ouvert et dans mon livre jeunesse dédié à cet incroyable archipel

En attendant la prochaine publication de mon livre sur la Nouvelle-Zélande en cours de préparation (oui ça avance!).

Tanya Cole et un gecko commun
Tanya Cole et un gecko commun
Rangi Te-Ao-Re-Re Raki et son bébé Ihirangi O Te Atua, avec un kiwi de Mantell
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Hannah Edmonds enseigne la télémétrie à Hannah Cole
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