Judy Arroyo


Sanctuaire des Paresseux
Costa Rica

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C’est sur la cote Caraïbe que j’ai fait l’une des rencontres les plus fortes de ma nouvelle vie Costaricienne, lorsqu’un paresseux m’a spontanément tendu les bras pour venir se blottir contre moi alors que j’attendais Judy Arroyo !

A cet instant j’ai compris pourquoi cette petite femelle, en débarquant dans la vie de Judy et Luis Arroyo un beau matin de 1992, les avait fait basculer dans le monde des paresseux…

Fascinés par cette étrange créature que le sort leur confiait, Judy et Luis cherchèrent à se renseigner sur son espèce et furent surpris de se heurter à une absence totale d’information. Faute de sources, ils apprirent par eux-mêmes à nourrir, soigner, et élever leur petite orpheline. Et c’est ainsi que Judy et Luis, rapidement réputés pour leur savoir-faire, en vinrent à accueillir de plus en plus de paresseux orphelins ou blessés, provenant des quatre coins du pays. Au contact de leurs protégés, les Arroyo découvrirent bientôt les nombreux dangers qui guettent les paresseux au Costa Rica : même s’ils s’adaptent relativement bien à de nombreux environnements, la fragmentation de leur habitat les fragilise. Pour ces animaux au lent métabolisme, traverser une route est un exercice périlleux voire mortel, tandis que les lignes électriques, faussement plus engageantes, les conduisent droit à l’électrocution. Leur douceur fait d’eux de trop faciles victimes du trafic d’animaux. Enfin, terrible paradoxe, leur tempérament paisible déchaîne parfois l’aversion aveugle et idiote de certains qui n’hésitent pas à martyriser sans raison ces créatures sans défense.

Inquiétés par cette situation comme par l’image faussée du paresseux dans l’esprit du public, Judy et Luis décidèrent de devenir leur porte-parole et de se vouer entièrement à leur protection et à leur réhabilitation. Leur joli hôtel Aviarios del Caribe (« les oiseaux des caraïbes »), baptisé en hommage aux centaines d’espèces d’oiseaux fréquentant les environs, devint une terre d’asile pour les paresseux de tous horizons, que la perte de leur mère ou de mauvaises blessures rendaient incapables de survivre sans assistance dans la nature. Judy et Luis furent heureusement rejoints dans l’aventure par leurs enfants et petits-enfants.

Depuis la tragique disparition de Luis, Judy continue l’aventure avec le soutien de sa famille et une grande équipe qui œuvre quotidiennement et à plein-temps : outre la famille, une vingtaine d’employés et de nombreux bénévoles s’occupent du bien-être des réfugiés qui continuent d’affluer et de l’éducation du public, par le biais des visites du refuge, de publications et recherches. Pour Judy, faire découvrir ce qu’est réellement un paresseux est tout aussi important que d’en prendre soin : il représente la forêt tropicale et n’appartient qu’aux Amériques, c’est notre koala, répète Judy. D’évidence, les paresseux ont trouvé sur qui compter !

icone d'un livre ouvertLisez en ligne les extraits de mon livre « Costa Rica, Rencontres au dernier jardin d’Eden», publié en 2010 et aujourd’hui épuisé, qui vous raconte l’histoire de Judy et ses protégées. (Les pages défilent avec les flèches du clavier ou sur les côtés de l’écran)

Judy Arroyo et un paresseux à deux doigts, Costa Rica
Judy Arroyo et un paresseux à deux doigts, Costa Rica

Bébé Paresseux à gorge brune, paresseux tridactyle, Bradypus variegatus, accroché à une branche, Costa Rica
Bébé Paresseux à gorge brune, paresseux tridactyle, Bradypus variegatus, , Costa Rica

Bébé Paresseux à gorge brune, paresseux tridactyle, Bradypus variegatus, , Costa Rica
Bébé paresseux d’Hoffmann, Unau d'Hoffmann, Choloepus hoffmanni, couché dans l'herbe, Sanctuaire de paresseux, Costa Rica
Bébé Paresseux à deux doigts,, Costa Rica

Bébé Paresseux à deux doigts,, Costa Rica